T'approche pas.

Nouvelle.

T'approche pas. Je crois que j'ai développé une haine inimaginable. Je veux dire, je te déteste, je te hais, te regarder ça me fais grincer les dents, je me griffe l'intérieur des mains en me voyant t'adresser la parole. Je peux pas, c'est physique.
Ton visage adorable, ces airs désolés .. mais tu n'y peux rien, tu es comme ça depuis que tu es né, et je ne changerai pas non plus ..
Tu as l'air si gentil avec tes regards plein de compassion mais c'est toi qui est insupportable, regarde toi, tu es une loque de désolation.. C'est pour moi tout ça ? Garde toi de me témoigner quoi que ce soit, je t'assure que ça serait pire. Bien pire.
Là tu vois je tremble parce que je sais que ton silence cache des excuses, mais si tu savais comme tes excuses m'inspirent le dégout.. Tu ne crois pas que tu réagis un peu tard ? Que même si c'est au plus profond de toi, tu n'aurais pas pu éviter ça ? Regarde moi, je te tuerai, je t'assure que je te tuerai. Tout ça parce que tu es fidèle à toi même, ces traits de caractères, ces erreurs impardonnables constantes .. On ne peut changer un être alors peut être faut il l'éradiquer. Oui, voila, je me vois déjà rendre service aux autres, à moi même d'abord, faut que je me sauve de cet enfer. C'est infernal d'avoir passé tant de temps sous la contrainte de vivre avec toi. Même lorsque tu t'es séparé de ma mère, tu continuais à mettre cette pression qui me donnais envie de vomir. Avant j'avais peur tu sais, de ce grand personnage dur et intransigeant. Je crois que maintenant c'est toi qui tremble Papa. Parce que tu te rends compte que toute cette hargne, tout ce dégout, c'est entièrement concentré sur ta personne. Mon corps souffre, il veut éliminer le mal, le combattre. Et le mal, espèce de crétin, c'est toi. Uniquement toi. tu as désunis mes alliés, tu m'as isolée et contrainte. C'est comme un viol, chaque fois que je t'ai au téléphone. Mais cette fois si je suis venue c'est pour te déverser toutes ces blessures que tu m'as causé. Rends toi compte de l'être de haine et de violence que tu as crée, par ta simple présence, le fait que tu vives avec moi, le fait que tu m'apprennes la vie et que tu agisses en sens contraire.
Tu veux que je te dise papa, si tu m'aimes, c'est quelque chose que j'ignore, que je rejette parce que pour moi, il n'existe pas. L'amour. Et ça, c'est ton œuvre Papa. L'œuvre de cette famille angoissante et déchirée. Il y eut d'autres vecteurs de haine chez nous, mais dès que tu as pu, tu as foncé droit dans le mur, le mur de la honte, de la violence et de la haine. As tu pensé une seule seconde à autre chose que toi même ? je ne crois pas, je ne peux pas le penser, puisque c'est une vérité. Tu es terriblement égoïste et inachevé. J'ai du prendre pour modèle ceux qui allaient à contrario de ce que tu me montrais, et pourtant mon instinct premier était de te suivre. Mais je me suis rendue compte de cette ignominie, cette mascarade renversante que tu as fait de ta vie, un gouffre où je m'apprêtais à tomber comme tu as fait tomber déjà quelques uns, et menace d'autres. Mais je veux te montrer la noirceur de mes souvenirs, la noirceur de mes convictions dans la vie, de mes principes défaitistes et que tu comprennes que ma vie sera toujours gouvernée par ta tyrannie. Alors nous en sommes là Papa.
Que faisons nous ? Ce qu'il y a de mieux pour nous deux ? Pour être objective, je connais déjà la solution.
Je te laisse chercher, si tu ne trouves pas, je te montrerai. Mais cherche pour les autres, une fois dans ta vie.